Plusieurs bouteilles de nettoyage et sprays colorés posés côte à côte, pouvant contenir des COV (composés organiques volatils), que l'on peut mesurer avec l'appareil de mesure de l'air air-Q.
Qualité de l'air

COV : définition, sources et effets sur la santé

Les efforts visant à réduire la pollution aux particules fines causée par le trafic dans les villes portent leurs fruits dans toute l'Allemagne : les rapports faisant état d'une baisse des concentrations de particules fines se multiplient. Malgré ces bonnes nouvelles, l'alerte n'est pas levée en matière de pollution de l'air. La raison en est la suivante : Les composés organiques volatils, ou COV.

Auteur :

Maria Hess

Date

28.1.2020

Dans une étude récente, l'Université Carnegie Mellon (Pittsburgh, États-Unis), en coopération avec la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA, États-Unis), s'est concentrée sur les composés organiques volatils COV (composés organiques volatils) et a comparé à Los Angeles des mesures chimiques détaillées de l'air extérieur avec des données sur la qualité de l'air intérieur. Ils sont parvenus à la conclusion que la pollution de l'air aux États-Unis n'est due que pour moitié environ aux émissions de particules fines dues au trafic. L'autre moitié est due aux COV provenant des produits industriels et de consommation.

Définition : Composés organiques volatils

Les composés organiques volatils (COV) sont le terme générique pour toutes les substances organiques, c'est-à-dire contenant du carbone, qui s'évaporent (c'est-à-dire se volatilisent) rapidement en raison de leur faible point d'ébullition. Elles se présentent déjà sous forme de gaz à des températures relativement basses, par exemple à la température ambiante, mais peuvent également se présenter sous forme de vapeur, c'est-à-dire à la fois sous forme liquide et gazeuse. Les groupes de substances les plus fréquents sont les hydrocarbures, les aldéhydes, les alcools et les acides organiques.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) répartit le groupe des COV en fonction de leur point d'ébullition et donc de leur volatilité respective dans les sous-groupes suivants :

  • < 0 bis 50… 100°C → Very Volatile Organic Compound (VVOCs, sehr flüchtige organische Verbindungen)
  • 50...100°C jusqu'à 240...260°C → Composés organiques volatils (COV)
  • 240...260 à 380...400°C →Semi-Volatile Organic Compound (SVOC, composés organiques peu volatils)
  • > 380°C → Particle-Bound Organic Matter (POMs, substance organique liée aux particules/composé organique lié à la particules fines)

Il est toutefois difficile de donner une définition exacte des COV. Certaines définitions se basent sur la pression de vapeur, d'autres sur la réactivité photochimique des composés et donc sur leur importance en tant que précurseurs de la formation d'ozone troposphérique. En outre, certaines définitions excluent explicitement certaines substances organiques du groupe de substances. Par exemple, le méth ane (CH4) est exclu des COVNM (composés organiques volatils non méthaniques).

La somme de tous les COV présents dans l'air intérieur est également appelée COVT (composés organiques volatils totaux). La création de COVT en tant qu'indicateur permet d'évaluer la concentration de COV dans une pièce. Néanmoins, cet artifice reste problématique, car le regroupement de différents composés chimiques ne permet pas de rendre compte de la complexité des réactions et des effets. C'est pourquoi il reste difficile de fixer des valeurs limites pour les COVT.

Sources de COV

Les sources biologiques de composés organiques volatils comprennent les processus de putréfaction, de dégradation et de métabolisme végétal. Ces composés s'accumulent dans l'air extérieur. Il en va de même pour les COV issus de processus techniques, comme ceux qui résultent d'une combustion incomplète (entre autres les gaz d'échappement des voitures) ou de certaines activités commerciales et industrielles.

Dans les espaces intérieurs, les COV sont souvent générés par les émanations des matériaux de construction et de l'ensemble de l'équipement intérieur. Il s'agit des sols, des murs et des plafonds, mais aussi des peintures, des vernis et des colles, ainsi que du mobilier, des accessoires d'intérieur et souvent des jouets. À cela s'ajoutent de nombreux produits de nettoyage, d'entretien et de loisirs ainsi que des retardateurs de flamme, la fumée de tabac, la préparation des aliments et enfin les processus métaboliques des habitants.

Comme les Européens passent la plupart de leur temps à l'intérieur, les composés organiques volatils qui s'y trouvent sont plus importants en termes de santé et de performance.

Effets sur la santé : Irritations, fatigue, maux de tête

Une concentration élevée de COV se traduit d'abord par une modification de la perception des odeurs et des goûts. Par ailleurs, des irritations des muqueuses et des yeux peuvent également se produire. Plus les concentrations sont élevées, plus ces symptômes sont importants. De la fatigue et des maux de tête peuvent également apparaître.

Si ces symptômes diminuent généralement après avoir quitté une pièce polluée et surtout après une absence prolongée, et s'ils augmentent à nouveau lorsque l'on y pénètre à nouveau, il peut également s'agir de ce que l'on appelle le syndrome des bâtiments malsains (SBS). Ce syndrome décrit l'apparition de certains symptômes et maladies auxquels aucune cause spécifique ne peut être attribuée. Ils se caractérisent toutefois par le fait qu'ils sont liés au fait de rester dans un bâtiment.

Il existe actuellement trop peu d'études significatives sur les effets à long terme d'une exposition aux substances organiques volatiles. Les experts soupçonnent toutefois un lien entre les COV et l'augmentation des réactions allergiques, en particulier chez les jeunes enfants et les nourrissons. La manipulation permanente de parfums peut également déclencher des allergies. Par ailleurs, les experts estiment que les effets toxiques à long terme de nombre de ces substances sont potentiellement cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques.

Améliorer la qualité de l'air

Afin de réduire au maximum la pollution par les substances organiques volatiles, les produits et matériaux choisis doivent être à faible émission. Le label écologique Blauer Engel, par exemple, est une bonne indication de tels produits. Pour les travaux de construction et de rénovation, le schéma d'évaluation AgBB (défini par le comité d'évaluation sanitaire des produits de construction) aide à trouver des matériaux particulièrement pauvres en COV.

La composition des COVT d'une pièce étant aussi variable que la toxicité des différentes substances, il est difficile dans ce cas de proposer des aides concrètes et générales. Il est donc nécessaire de surveiller en permanence la concentration de polluants dans les espaces de vie et de travail. Ce n'est qu'ainsi que les sources d'émissions de COV peuvent être détectées avec certitude. C'est à ce moment-là que l'on peut déterminer dans quelle mesure les substances mesurées (par exemple celles qui sont émises lors de la cuisson) sont relativement inoffensives ou s'il s'agit de substances toxiques et donc gravement dangereuses pour la santé.

(Image : Pixabay / Willfried Wende)

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