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Qualité de l'air

Asthme infantile : éviter 190.000 cas d'asthme en réduisant les particules fines

Le lien avec l'asthme infantile est clair : un nouveau cas d'asthme sur dix en Europe pourrait être évité si les États respectaient les limites fixées par l'OMS pour les PM2,5. Si l'air était propre, ce serait même un sur trois.

Auteur :

Martin Jendrischik

Date

8.8.2019

Jusqu'à 66.000 nouveaux cas d'asthme infantile - soit 11 pour cent de tous les cas - pourraient être évités chaque année si les pays européens respectaient les directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de qualité de l'air pour les particules fines (PM2,5). En outre, on pourrait même éviter 190.000 nouveaux cas par an si la pollution de l'air était ramenée au niveau de pollution le plus bas actuellement dans les pays, selon la nouvelle étude du Barcelona Institute for Global Health. Tels sont les principaux résultats de l'étude, qui vient d'être publiée dans l'European Respiratory Journal (2019 : source).

"Le lien évident entre les nouveaux cas d'asthme et la pollution de l'air par les particules fines, le dioxyde d'azote ou la suie met en lumière le fait qu'il vaut la peine d'analyser et de contrôler systématiquement aussi bien l'air extérieur que l'air intérieur", explique le Dr Daniel Lehmann, expert en air intérieur de la société Corant GmbH. Le physicien développe l'analyseur d'air air-Q, qui mesure et analyse spécialement les polluants dans l'air ambiant. L'appareil doit permettre de soulager et d'éviter les allergies.

Pour l'étude sur l'asthme infantile : données de 63,4 millions d'enfants analysées

Pour cette étude, l'ISGlobal avait analysé les données de 63,4 millions d'enfants dans 18 pays européens. Concrètement, les données de recensement de 18 pays européens ainsi que les taux d'incidence de l'asthme chez les enfants issus de la base de données de l'étude Global Burden of Disease ont été utilisés. L'exposition aux différents polluants a été calculée à l'aide d'un modèle statistique européen harmonisé (régression de l'utilisation des sols), basé sur plusieurs mesures effectuées en Europe.

Outre les particules fines, les effets du dioxyde d'azote (NO2) et du noir de carbone (Carbon Black) ont également été étudiés. Le pourcentage attribuable de nouveaux cas d'asthme est légèrement inférieur pour ces deux polluants atmosphériques, mais reste significatif : 23 pour cent pour le dioxyde d'azote et 15 pour cent pour le noir de carbone.

Toutefois, selon l'étude, le respect de la directive de l'OMS sur la qualité de l'air pour le dioxyde d'azote ne permettrait d'éviter que 0,6 pour cent des nouveaux cas d'asthme. "Nous recommandons donc que ces niveaux soient mis à jour et réduits afin de mieux protéger la santé des enfants", a déclaré David Rojas-Rueda, l'un des scientifiques qui a dirigé l'étude à l'ISGlobal.

Chiffres pour l'Allemagne : nettement moins de cas d'asthme

Rien que pour l'Allemagne, les chiffres de l'étude sur l'asthme infantile signifient qu'une réduction de la teneur en dioxyde d'azote dans l'air permettrait d'éviter près de 17.000 nouveaux cas d'asthme allergique chez les enfants âgés de 1 à 14 ans. Pour les particules fines, ce sont plus de 26.000 cas et pour la suie, 11.000 cas.

L'étude et le grand nombre de cas de maladie montrent qu'il vaut la peine de se battre pour un air plus propre. Les initiatives de l'OMS visant à abaisser une nouvelle fois les valeurs limites pour le dioxyde d'azote et les particules fines vont clairement dans la bonne direction. Car la santé, en particulier celle des enfants, est trop précieuse pour ne pas agir de manière durable. Il y a beaucoup à faire.

(Image : pixabay / Bob Williams)

Références
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